Monsieur le commissaire-enquêteur,
Ce dossier présenté à l'enquête, paraissait bien incomplet pour comprendre les tenants de l'affaire.
Bien que d'ampleur apparemment mineure il suscitait une méfiance certaine quand à ce qui restait en dehors du dossier.
Seule la contribution in extremis ce matin d'une partie prenante permets d'avoir une vue plus claire de cette affaire !
De ce que l'on pouvait comprendre il était question de déclasser une parcelle d'angle sur la rue de Vaugirard de 200 m2, jouxtant une zone de tennis non construite contigüe sur 2 de ses côtés et des voies publiques sur les 2 autres, Cette parcelle constitue une emprise distincte, notamment du fait d'un propriétaire distinct, et de la présence de constructions anciennes éparses de faible hauteur. mais dans une totale continuité géométrique avec la zone des tennis.
Celà justifie pleinement en matière d'urbanisme le classement (actuel et ancien) de cette parcelle dans une zone à destination de jardin pour la Ville, en effet, en particulier l'ouverture sur la rue de Vaugirard, est essentielle en matière d'urbanisme et de paysage urbain pour permettre une visibilité du futur parc depuis cette artère passante.
Son incorporation dans le projet est essentielle pour permettre un débouché harmonieux en angle (Vaugirard Gillot).
De même l'accès direct tout au long de la rue Firmin Gillot permet d'envisager un traitement particulier des abords du parc avec un aménagément éventuellement piétonnier de la voie en continuité.
Il est tout à fait légitime et même hautement souhaitable que la Ville par le maintien d'un même classement se protège de toute évolution pouvant lui en renchérir le coût d'acquisition.
Il conviendrait sans doute que la Ville (actuelle ou prochaîne municipalité) se porte acquéreur dès maintenant de cette (très faible surface) si le propriétaire en considère l'exploitation comme devenue difficile ou inintéressante.
Le bâtiment d'angle de 40 m2 aurait ainsi vocation à être détruit, pour faire place à une entrée de parc avec une grande visibilité.
Une variante eu égard au caractère pittoresque du bâti, (qui n'est peut être pas si inintéressant car original et rare à proximité d'une station de Métro et d'une foire internationale) consisterait à le transformer en pavillon d'angle et d'accueil et permettre l'accès largement des 2 côtés et tout autour.
En aucune façon il ne faut autoriser une construction neuve à cet emplacement, dont le coût d'acquisition et de démolition serait bien plus élevé.
La proposition qui est faite et soumise à l'enquête de figer la volumêtrie du bâti limite en partie ce risque, mais ne permet pas de reculer le bati par rapport à la rue de Vaugirard et de libérer l'angle pour assurer un projet de parc satisfaisant.
De la lecture du dossier il faut comprendre que la possibilité de construire à R+7 n'est pas envisagée ni surtout retenue dans la modification soumise à enquête. Elle n'est d'ailleurs à proprement parler guère réaliste, la façade Nord devant sans doute rester aveugle sauf à posséder également le terrain des tennis.
Le courrier fait mention d'une intention de construire à R+3, ce qui constituerait une opération de promotion importante et pas une simple rénovation énergétique des locaux. On voit ce que donne la suppression des COS ! faire 600 m2 sur 200 m2 de terrain peut mettre en appétit soit pour une réalisation directe soit comme base de négociation du prix envers un acquéreur.. Celà constituerait un enrichissement sans cause.
En particulier il convient de noter que tous les arguments présentés dans le courrier tendant à comparer la situation de cette parcelle à des terrains avoisinants construits sont partiels et sans grande valeur, les points de comparaison ne jouxtant pas la zone des tennis et n'en bloquant pas le débouché essentiel sur la rue de Vaugirard et Firmin Gillot.
La meilleure solution est de conserver le PLU en l'état et de ne pas procéder à cette modification, et donc de rendre un avis défavorable.
L'important est de conserver la cohérence de la zone vis à vis d'un projet de grand parc. Seul le maintien du classement actuel traduit clairement cette volonté.
Le moindre reclassement en zone UG QUELQUE SOIT les restrictions de gabarit ou de végétalisation qu'à pu proposer la Ville, comporte le risque de voir ces restrictions supprimées dans une phase ultérieure, constitue un renoncement MAJEUR à tout projet cohérent d'aménagement de parcs et jardin envisagé de longue date.
Le classement de cette parcelle n'est pas une erreur graphique, c'est une nécessité urbanistique.
L'évocation d'un jugement récent devrait si nécessaire pouvoir faire l'objet d'un appel.
Une évolution ne peut se concevoir que dans une refonte globale du PLU se prononçant sur le projet de jardin dans son ensemble.
Un tel reclassement en zone UG constituerait un précédent délétère qui pourrait être mis à profit pour une demande portant sur tout ou partie du terrain des tennis (saucissonage).
Le dossier est assez muet sur les intentions de la Ville à cet égard, ou également du propriétaire actuel du terrain des tennis ? RFF ? Peut-être le commissaire-enquêteur peut-il avoir des précisions sur ces points.
Le propriétaire actuel de la parcelle en cause ne devrait pas se plaindre qu'on lui conserve le classement actuel de son terrain, (d'ailleurs finalement il le demande !).
Si vraiment le propriétaire actuel, ou un futur acquéreur, a l'idée d'un projet de construction totalement non conforme au PLU actuel, il peut toujours le présenter sous forme de projet de modification du PLU basé sur un projet comme il a été fait en son temps pour la Tour Triangle.
Il convient toutefois de s'assurer (que la Ville donne les assurances -à défaut de préempter) que le propriétaire puisse entreprendre les travaux nécessaires à la conservation de son bâti dans des normes de confort et de rénovation énergétiques actuelles.
Un habitant du XVème.
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